Un nouveau chapitre: Reflexions sur mon experience avec le Medecin de famille canadien

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Il y a 18 mois, j’ai ouvert une clinique de soins affirmatifs de genre en Nouvelle-Écosse. La clinique a pris de l’essor beaucoup plus vite que je ne l’avais imaginé et, après avoir beaucoup réfléchi, j’ai décidé de quitter mon rôle de directrice adjointe de la rédaction du Médecin de famille canadien (MFC) pour veiller à ce que ma clinique et la revue continuent toutes deux à prospérer.

Mon expérience au MFC a commencé durant ma formation postdoctorale, lorsque j’ai fourni des récits et de la poésie pour la section de l’Art de la médecine familiale. En 2018, je suis devenue rédactrice de cette section avant d’occuper le poste de directrice adjointe de la rédaction.

Au cours de ce cheminement, j’en ai appris sur le fonctionnement d’une revue et aussi sur le domaine en évolution de la médecine familiale. Le MFC a toujours traité à la fois des grands défis globaux dans les soins de santé que des petites décisions courantes que nous devons prendre chaque jour dans la pratique clinique. Dans ce numéro, par exemple, nous présentons une étude qui compare les cursus de la résidence en médecine familiale sur une base longitudinale ou sous forme de stages (page 501, article complet disponible en anglais, résumé en français)1. On trouve aussi des conseils pratiques sur le traitement de l’acné, comme la combinaison du peroxyde de benzoyle avec un antibiotique topique pour réduire la résistance aux antibiotiques et améliorer l’efficacité (page 456, article complet disponible en anglais, résumé en français)2. Un autre article explore les lésions cérébrales traumatiques mineures, nous rappelant qu’un grand nombre d’études par imagerie n’est pas toujours mieux (page e188)3. Ce sont tous des sujets différents, mais ils ont un même but : aider les médecins de famille à dispenser de meilleurs soins et améliorer les résultats pour nos patients.

L’un des aspects du MFC qui m’a le plus fascinée est la façon dont la revue capte l’évolution continuelle de la médecine familiale. Les médecins de famille s’efforcent constamment de se tenir au fait des nouvelles recherches et de s’adapter aux avancées dans le domaine. Se préparer à une flambée de rougeole? Adopter les plus récentes lignes directrices? Protéger les données sur les patients tout en gérant de nouvelles technologies? Voilà quelques-unes des nombreuses cibles mouvantes avec lesquelles nous jonglons. Les degrés d’épuisement professionnel demeurent élevés et, juste au moment où l’on commence à s’habituer, il se présente un autre outil, une nouvelle plateforme ou un changement de politique. C’est pourquoi les revues comme le MFC revêtent de l’importance. Elles nous procurent le moyen de prendre une pause, de réfléchir et de rester connectés avec le monde plus vaste de la médecine familiale. La collaboration avec les médecins et les chercheurs à l’origine de ces articles a été pour moi une source d’énergie et m’a aidée à rester branchée sur la plus vaste conversation tenue au sein de notre discipline.

Parlant de collègues, la partie la plus agréable du temps passé avec le MFC fut de travailler auprès de notre incroyable équipe totalement dévouée. Nous sommes une équipe de seulement 10 employés à temps plein et 4 à temps partiel. Lorsque la revue arrive dans votre boîte aux lettres chaque mois, vous ne savez peut-être pas tout le travail qu’exige sa production. Il peut sembler y avoir un certain degré d’automatisation, mais bien que nous ayons travaillé à systématiser et à informatiser certains processus, il y a des humains qui travaillent avec ardeur. Derrière chaque numéro, il y a des mois, voire des années de coordination, de révision et de peaufinage. Je suis reconnaissante d’avoir eu la possibilité de collaborer avec un groupe de personnes si douées, plaisantes et engagées. Elles ont rendu cette expérience plus significative et laissent une empreinte indélébile dans mon cheminement professionnel.

Au moment de quitter mon rôle de directrice adjointe de la rédaction, je réfléchis à toutes ces leçons apprises et à ces possibilités d’épanouissement. L’expérience m’a permis d’acquérir une profonde appréciation du sens de la médecine familiale. C’est une spécialité complexe qui exige d’apprendre, de s’adapter et de faire de son mieux avec les connaissances et le temps que nous avons. Essentiellement, il s’agit non seulement de bien connaître la médecine, mais aussi nos patients. Cela implique de les écouter lorsque d’autres ne le font pas et de les connaître si bien que leurs résultats en santé en sont améliorés4. Les défis changent, mais la constante réside dans notre engagement envers nos patients et notre profession.

Enfin, aux lecteurs qui ont déjà envisagé de s’impliquer dans une revue médicale, je vous encourage à l’essayer. Que ce soit à titre de pair réviseur, ou pour soumettre un blogue, partager des conseils cliniques ou entreprendre des recherches originales, votre voix compte. Vos contributions façonnent ce que nous publions et influent sur l’avenir de la médecine familiale, une histoire que nous pouvons tous continuer à écrire.

Les opinions exprimées dans les éditoriaux sont celles des auteurs. Leur publication ne signifie pas qu’elles soient sanctionnées par le Collège des médecins de famille du Canada.

Références à la page 448. This article is also in English on page 448.

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