Une femme de 55 ans a été hospitalisée après s’être présentée à l’urgence avec un érythème et une enflure modérée, ainsi qu’une sensibilité au-dessus de l’articulation sterno-claviculaire gauche (figure 1A), qui étaient apparus 3 jours plus tôt. Elle était afébrile et avait des signes vitaux normaux. Sa leucocytémie était normale, et son taux de protéine C réactive était de 46,5 (plage normale < 5,0) mg/L.
La patiente a mentionné une dysphagie qui durait depuis quelques jours et avait des antécédents d’atrésie œsophagienne qui avait été prise en charge lorsqu’elle avait 2 ans par l’interposition d’une section de côlon entre l’œsophage cervical et l’estomac. Elle a aussi subi une réparation de cardiopathie congénitale non précisée par sternotomie médiane et, plus récemment, elle a subi une arthroplastie de l’épaule gauche en raison d’une maladie dégénérative de l’articulation de l’épaule.
Vu la proximité du matériel prosthétique et les opérations précédentes dans la région de l’érythème, nous avons craint une infection profonde s’étendant à la peau. Une tomodensitométrie du cou a révélé une enflure des tissus mous, un épaississement de la paroi du tube digestif et une poche œdémateuse remplie de liquide sur le tube digestif (figure 1B). La poche avait déjà été détectée sur un tomodensitogramme 2 ans plus tôt, et laissait alors penser à un faux diverticule non compliqué du côlon. Une endoscopie a montré un léger rétrécissement inflammatoire de l’anastomose œsophagocolique, et un creux dans la paroi du côlon, juste en dessous. Nous avons diagnostiqué une diverticulite du côlon.
La patiente avait commencé un traitement intraveineux empirique à la pipéracilline–tazobactam (3,375 g toutes les 6 h) au moment de l’admission, que nous avons continué pendant 8 jours après le diagnostic. La patiente était asymptomatique lors d’un suivi ambulatoire 1 mois plus tard.
Puisque le côlon maintient son identité histologique même s’il est transposé dans une autre région anatomique, il demeure vulnérable aux processus pathologiques qui le touchent normalement, dont le cancer et la diverticulose1,2. Au fil du temps, un côlon transposé peut venir à développer une redondance intrathoracique, ainsi que des problèmes de motilité et d’évacuation, ce qui peut contribuer à l’apparition de diverticules de pulsion3. Le risque de récidive de la diverticulite dans un côlon transposé n’est pas connu.
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